Dès l’entame de la classe, ce jour 05 novembre 2019, le groupe musical a transporté la soixantaine de personnes réunies dans une atmosphère de dévotion à notre Dieu.
Au moment de l’enseignement, le conducteur AKPA Corentin a rappelé le thème central (sanctifier Dieu par le renouvellement de notre intelligence) et la nécessité d’impacter les cinq sphères d’influence de la nation. L’étude de ce thème justifie le choix du panel d’intervenants, ainsi que le sous-thème à l’ordre du jour : sanctifier Dieu dans la musique et les arts modernes. Le panel est constitué de deux intervenants. Le premier, le chantre Marius KOTCHY a eu la charge de se prononcer sur la musique. La seconde intervenante, Madame Aida MELEDJE s’intéresse quant à elle aux arts plastiques. La sphère des arts et divertissements étant à l’honneur, il se pose la question de savoir comment l’impacter pour la gloire de Dieu ?
Prenant la parole, Marius KOTCHY pose le problème du lien entre la foi et la vie réelle. Certains chrétiens ont une vision dichotomique de la vie chrétienne, comme s’il y a des aspects de leur vie qui intéressent la foi et d’autres pas. Ce constat n’épargne pas les arts. Or la Bible évoque l’art. Nous avons pour exemple la construction du tabernacle. Selon lui, « sanctifier Dieu » prend en compte deux aspects. Premièrement, au nom de notre filiation à Dieu, nous devons accorder notre vie de tous les jours avec sa sainteté (1 Pierre 1 : 15/ Psaumes 22 : 4). Deuxièmement, nous devons accorder notre services aux prescriptions de Dieu (Lévitique 10 : 3-10).
En effet, Dieu a des prescriptions pour chaque domaine de notre vie, et nous devons sanctifier son nom (exemple : Le nôtre père). Il se pose alors la préoccupation suivante : comment le faire ? D’abord, nous devons connaitre le but de notre vie. C’est en cela que nous la réussirons. Car, il existe bien une différence entre réussir sa vie et réussir dans la vie. A la question de savoir, quel est le but principal de l’homme ?, le catéchiste de Westminster répond que le but de l’homme est de glorifier Dieu et de se réjouir en lui durant toute son existence. Ensuite, nous devons glorifier Dieu. Mais, comment puis-je le glorifier ? Glorifier Dieu revient à ne pas vivre au détriment de la gloire de Dieu. Enfin, nous devons vivre coram deo (devant Dieu). La vie n’a de sens que si elle est vécue devant Dieu. Cette manière de vivre implique vivre devant Dieu, vivre sous l’autorité de Dieu et vivre pour la gloire de Dieu. Comment donc apporter chaque domaine de la vie coram deo ? Nous ne devrons pas compartimenter notre vie en domaines influencés par Dieu, et d’autres où Dieu n’a aucune influence parce qu’il existe une volonté de Dieu derrière chaque chose (Apocalypse 4). Ainsi, s’impose-t-il à chaque chrétien de découvrir la volonté de Dieu, afin d’être des agents de transformation, bien plus que de simples influenceurs. De même, il est primordial que nous révisons notre conception du ministère (Colossiens 3 : 23).
Relativement à la musique, l’intervenant a précisé qu’elle a des caractéristiques qui lui sont propres. Elle est le 4ème art et représente l’un des arts majeurs. Elle a des origines diverses qui sont fonction des peuples et des civilisations. Chez les grecs, la musique est l’art des muses (la muse étant la femme qui inspire le poète). La musique est donc de source spirituelle. Elle a aussi une approche scientifique, philosophique, et théologique. Pour l’approche théologique, deux références peuvent être citées, Ezéchiel 28 : 13 et Apocalypse 5 : 24. Il ressort en que la musique est un don de Dieu à la création terrestre et céleste.
Du fait de la chute de Lucifer du Ciel avec tous ses dons, y compris la musique, deux types de musiques existent sur Terre : une musique dont Lucifer est le chef d’orchestre et une dont le Saint-Esprit est la source. Nous devons être conscients que la corruption induite par Lucifer n’épargne aucun domaine.
Selon le maître ADOPO, la musique est un être qui est capable de vous posséder, contrairement à un tableau qui ne communique qu’une émotion circonscrite dans le temps d’admiration. De ce fait la musique doit revenir à Dieu, puisqu’elle n’est pas toujours neutre.
Il faut rendre la musique à Dieu. En raison du fait que la musique est destinée à servir Dieu, le glorifier et communiquer ses vertus. La musique de Dieu (est) :
- prophétique et permet de véhiculer la parole de Dieu,
- marquée par le fruit de l’Esprit,
- encourage et nous rapproche de Dieu,
- communique la paix.
Tandis que la musique de Satan est :
- destructrice,
- marquée par le vice, la tristesse et le manque de repos,
- manipulatrice.
Pour terminer son propos, l’intervenant a signifié que la musique est divine et ne peut pas se faire par la chair. Aussi, a-t-il ajouté la nécessité pour nous de valoriser l’héritage musical méthodiste.
Au tour de Madame MELEDJE, elle a introduit son propos par la lecture de deux textes. Il s’agit de Colossiens 1 : 16-17 et Romains 11 : 36. Selon elle, il faut connaitre le cœur de Dieu pour les arts plastiques. Trois niveaux de compréhension se dégagent des textes : C’est de lui, par lui et pour lui.
- Le premier niveau : DE LUI (Genèse 1 :1). Ce verset rappelle que Dieu est le créateur. La première activité de Dieu a consisté à créer. Ceci dit la variété et l’originalité plastique des hommes révèlent l’œuvre de Dieu. De même, les découvertes naturelles et toute la création permettent de contempler la beauté de Dieu. Une beauté qui émerveille. Dieu se présente ainsi, comme le plus grand artiste que le monde n’a jamais connu. Il est la source, le centre, le héros, le champion et la star. De ce fait nous devons plus nous émerveiller de ses œuvres que de celles réalisées par les hommes.
- Le deuxième niveau : PAR LUI (Exode 35 : 30-35). Nous comprenons dans ce passage que Dieu est l’initiateur de tous les arts (l’architecture, la sculpture, le dessin, la couture,…). C’est par lui que les talents ont été donnés (Matthieu 25 : 15). Toutes les capacités de réaliser les œuvres manuelles viennent de lui. Bien plus, ces talents sont donnés pour un objectif précis. Par ailleurs, recevoir des talents implique une responsabilité. Il faut être rempli du Saint-Esprit pour mettre les talents au service de Dieu et en rechercher les objectifs. Car, connaitre ces objectifs participe à la réalisation de notre destinée.
- Le troisième niveau : POUR LUI (Jean 17 :3-4/ 2 Corinthiens 5 : 20). Le but des arts est de ramener le cœur des hommes à Dieu. Précisons que la dernière recommandation de notre Seigneur Jésus est d’aller et de faire de toutes les nations des disciples. Dans ce contexte, il faut comprendre de manière pratique, que nous sommes des ambassadeurs de Christ. Nous devons représenter Christ dans chaque expression artistique. En effet, il n y a pas d’état de neutralité parce qu’il a toujours un être divin derrière chaque œuvre.
L’on se demande alors, comment être un instrument de réconciliation de Dieu avec les hommes ? Comme réponse, l’intervenante soutient qu’il faut vivre une vie de sainteté en laissant le Saint-Esprit nous conduire. Un couturier par exemple, doit être conscient que tout ce qu’il crée, engendre la vie (chargé de la présence de Dieu). Tout comme le sculpteur doit savoir que ses œuvres emportent un esprit, un peintre doit savoir que ses tableaux ont la capacité de transformer l’atmosphère d’un espace. En tant qu’enfant de Dieu, appelé à établir le règne de Dieu, l’artiste chrétien doit voir toutes ses œuvres comme des opportunités de communiquer la vie de Dieu. Pour étayer sa position, elle a pris l’exemple d’une de ses collections de tableaux, qui avait pour but de communiquer la joie (une part du fruit du Saint-Esprit). L’enseignement a pris fin avec une série de questions et réponses.
Au titre des informations données par le secrétariat, la particularité des informations de ce jour a été la célébration des natifs du mois de novembre. Notamment également la visite d’une personne et la présentation d’un livre de la bibliothèque de la classe.
C’est autour d’un repas offert par la famille Zorogou que la classe a pris fin sous le coup de 22h30.
Gnayé Jessica